Arbre originel

19-03-2014, 23:16 Message : #1 |
Cybèle Hors ligne
Yubo allaitant
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Arbre originel
Jazzy vit l’arbre et les ténèbres apparurent

Jazzy vit l’arbre et les ténèbres apparurent, la fièvre me dévorait à nouveau comme lorsque j’étais petite. À chaque fois, je plonge un moment dans la mer de l’inconscience et me réveille couverte de sève, en sueur et avec un trou dans ma mémoire. Avec le temps j’ai fini par figurer ce qui se passait, à force de me réveiller au pied des gardiens de la Karavan. En grandissant les crises se sont espacées et j’ai même cru qu’elles avaient disparu.

Devant bien trop de gens, je brandis ma pique dans le seul but d’annihiler tout ce qui se dressait sur mon passage. Mais même la maraudeuse refusa de sortir ses armes. La fin de la crise arriva et mon esprit reprit possession de mon corps. J’avais froid, j’étais fatiguée, je luttais pour rester consciente. Je voyais une silhouette rageuse qui en menaçait une autre. De vagues échos parvenaient à mes oreilles. Le bruit sourd fini par se clarifier et j’entendis leurs voix.

Je suppliai que toute cesse, Jazzy se trompait sur ce qui venait de se passer. La guerrière n’était pas coupable de mon sort. Mais comment lui et les autres pouvaient-ils le savoir?

Les autres…

Les autres…étaient terrifiés et ne comprenait rien de ce qui arrivait. Le visage d’Eto se tordait sous la douleur et l’impuissance. Même loin, je pouvais percevoir le léger tremblement qu’il refoulait et si j’avais pu prendre ses mains dans les miennes pour le rassurer, elles auraient été froides et incertaines.

Je ne voulais pas que cette rencontre se passe ainsi. Je savais que je devais parler à cette homine, mais pas de cette manière. Un concours de circonstances nous amena au même endroit au même moment. Ce genre de situation a le don de gâcher bien des choses.

Jylu et Maella m’aidaient à me relever et à me tenir debout. Je posais la main sur son épaule et Jazzy se retourna finalement. Il hésitait entre son envie de me venir en aide et de défoncer la tête de Zahra. Il soupira et rangea sa pique. Je soupirai, sachant que nous avions évité la catastrophe.

La maraudeuse avait raison

La maraudeuse avait raison, je déteste que les maraudeurs puissent avoir raison sur quoi que ce soit. Cependant cette tache de naissance ne mentait pas, ce ne pouvait pas être une coïncidence. A quelque part dans l’arbre, nous nous rejoignons par un lien de sève.

Plus rien ne sera jamais pareil. Je dois lui parler à nouveau.